« Let me say what I think your problem is… »

Those were the words from Judge Noonan of the 9th Circuit while listening to the oral argument from one of the plaintiff’s lawyers, Cary Ramos, in the MGM v. Groskter case. The judge seemed annoyed by Ramos’ continuous use of « abusive language », using words like « pirating, stealing, trafficking, counterfeit and theft » to describe the Grokster network. Ha! For anyone interested in listening to the full version, EFF has it on their site. (The juicy quote is at the 25th minute of the file. If you have an hour, it’s worth a listen. EFF’s Fred von Lohmann’s argument was very smooth and well delivered.)

Flashback

Alors je suis rentré a Montréal et j’ai manqué le Forum Social Mondial après tout. Je viens d’uploader les dernières photos que j’ai prises avant de partir dans la section Forum Social de ma Gallery.

Cuisines de Annapurna Mahila MandalCelle-ci vient de la cuisine d’Annapurna Mahila Mandal, un organisme qui vient en aide a des femmes en difficultés et s’auto-finance notamment en offrant des services de traiteur et de boîtes-à-lunch pour les travailleurs de Mumbai.

[Posted with ecto]

Summary – Private Copying 2003-2004

Well, it’s been more than a month since the Copyright Board came out with its decision Private Copying III. For the sake of simplicity and to make future reference to the decision easier, I am putting up a little summary of the decision for those who are interested in its general content. We are bound to hear A LOT on it in the following months, so I thought that a summary would be helpful in any future discussions.

One aspect of this decision struck me in particular. The majority of the Board seems to have based much of the justifications for maintaining status quo of the current levy rates on the grounds of “uncertainties”. In fact, one has the feeling that the many of the rates established in the tariff was done by a lack of information. Very shaky ground I would say. For example, the Board agreed that individual consumers might use CD-Rs more than CD-RWs for the purpose of recording music, thus it would make sense to establish two different rates for these two media. However, the Board is “unable to update the valuation model” due to “uncertainties surrounding important figures”. Yet, this same kind of “uncertainty” didn’t stop the majority of the Board (agreed by the dissident) from assigning some rather poorly justified and “out there” levy rates to non-removable memories embedded in digital audio recorders. Another example would be the Board’s view on the effects of the black market (illegal) and the grey market (legal personal imports of blank music recording media from foreign suppliers). In response to arguments that higher levy rate might encourage smuggling and the prosperity of a black market (though without concrete evidence) and in fear of destabilizing the blank media market, “the best the Board can do is to proceed with caution. Keeping the rates at their current levels should avoid these pitfalls.” It’s a cry for help for intervention from a higher force!

Update: Retailers, device manufacturers and CPCC are all challenging the Copyright Board’s decision. There is no way out of this one!

Continuer la lecture

1 mois

Ben ca fait un mois que je suis en Inde aujourd’hui.

Evidemment, plus ca va, moins je peux en parler.

Je suis pas venu ici avec l’intention de comprendre l’Inde ou d’y trouver une renaissance spirituelle. Heureusement parce que j’aurais ete decu.

Je vais tres bien, les preparatifs pour le forum se passent bien, je me suis fait offrir de participer a un workshop sur Using ICT for social mobilisation, ce qui me fait tres plaisir, je rencontre des gens passionnants, Olik ne m’a pas encore convaincu de tout laisser la pour s’enfuir a Cuba et il y a 70 degres de difference entre Montreal et Mumbai.

Bref, tout baigne.

J’ai un peu perdu le controle pour ce qui est de maintenir l’ordre dans ma gallerie de photos. C’est un peu un bordel en ce moment et je m’en excuse.
Pour ceux qui auraient perdu le lien, il est aussi en ce moment dans la colonne de navigation et les login et mot de passe sont toujours alternatives .

Kala Jatha

(Petite plogue pour des potes. Une fois n’est pas coutume)

Voici une invitation afin de célébrer la contribution de la délégation québécoise à la création d’un «Autre Monde»
plus juste et solidaire et sa participation au Forum Social Mondial 2004, le Club Soda accueille cette année le Kala Jatha: Carnaval Social Mondial de Porto Alegre à Mumbai

le VENDREDI 9 janvier 2004, 20h30 au CLUB SODA – 1225 St-Laurent
Billets 15$ en vente au Club Soda et à Alternatives

Le comité québécois du FSM 2004 vous invite à une procession culturelle enivrante de musique et de danse du monde, un Kala Jatha festif et coloré avec la participation de…

SYNCOP et SENAYA, ZWA, KALMUNITY, SHALABI EFFECT, KUMPAN’IA, LES 7 COULEURS DE L’ARC-EN-CIEL, DJ DEXTER et une foule d’invités surprise!

Présentation spéciale de la troupe multidisciplinaire SOLUNA

Animation de CHRISTIAN VANASSE des Zapartistes
Continuer la lecture

Hello Friend!

C’est au son des «Hello Friend?», «Yes Please! Look!», «Which country?», «Taxi? Change? Drums? (very cheap for you man) Paschmina shawls? Marijuana? City tour? Hashcrackcokeheroinextasy?», sans compter les ronronnements a la fois lancinants, sourds et rauques des mendiants de tous ages, des jeunes pimpant de bonne humeur qui nous font un grand sourire quand on leur dit non (je présume que c’est mieux que de les ignorer) aux vieux malades et infirmes, que je me promène a Mumbai depuis une semaine.

En contrepartie, mon Hindi se limite toujours a «One pani bottle», mais je prononce le bottle en hinglish. J’ai un peu honte. Après 3 semaines en Chine mon phrasebook etait pas mal plus usé que maintenant.

Je suis logé a l’extrême sud de Colaba, ce qui n’était pas la meilleure idée du monde puisque je suis loin de tout ce qui a trait au Forum Social Mondial.

Je marche beaucoup, je découvre tranquillement. Je souffre de mon syndrome de Madrid: une trop grosse ville c’est un peu difficile d’approche.

Je m’amuse du fait que je ne comprends rien a ce qui m’entoure, je suis conscient que mon interpretation de toute chose est teintée et probablement fausse, j’ouvre mes sens au maximum, je flotte un peu sur l’Inde alors qu’on m’avait prédit que je m’y noierais.

J’ai visité le site du campement de la jeunesse, qui s’annonce prometteur; j’essaie d’ailleurs de faire transférer mon enregistrement comme participant au FSM vers participant au Campement de la jeunesse, histoire d’avoir une seconde option logement gratuitement au campement.

Je suis passé par les bureaux de FSM, qui sont, de l’avis de tout le monde a qui j’en ai parlé, un symbole merveilleux de tout ce qui fonctionne et qui ne fonctionne pas avec une hierarchie horizontale. Tout le monde est joyeux et débordé et serviable et il est impossible d’avoir la réponse a la question « reste-t-il des place aux campement de la jeunesse? ».
Choses sympas, tout les postes roulent Mandrake et le lunch est gratos le midi.

Olik avait le gout de pâtes hier, et je dois dire que mon appétit est pas a son zenith ces jours-ci alors l’idée me plaisait. On est allé au Café Churchill, que je plogue ici parce qu’il est clairement méconnu sur le web. Sans aller jusqu’a dire que c’est pas cher selon les standards Indien, 2 plats de lunguine, eau minerale et deux parts de gateau chocolat-butterscotch nous ont coûté un peu moins de 13$.

Je pense que j’y retourne ce soir.

Il y a aussi Frédéric qui vient d’arriver en ville et qui a son blog a lui.

Train

En partant de Delhi pour Mumbai, je me disais que ce serait comme mes autres long voyages en train. Long et plate. Je me préparais a me mettre dans un état de léthargie pour 24 heures. J’avais prévu assez d’eau et de quoi grignotter: samosas et sweets, choisis a l’oeil parce que je connais pas les noms ni la plupart des contenus.

Comme le train partait en avant midi, je me suis dit que, rendu en soirée, le climat serait probablement déja plus chaud. La je faisait erreur. J’ai pas voullu comprendre en voyant les gens enbarquer dans le train avec des grosses couvertures. Je me disais que les Indiens etaient peut etre un peu frileux. Non non…

J’ai passé la nuit a essayer d’éviter un vif courant d’air froid qui surgissait d’entre les panneaux de formica juste sur ma tete. Inconvenient assez mineur en fin de compte, mais qui m’a coupe quelques heures de sommeil réparateur.

Pour le reste, ca m’a fait un peu penser a la Chine: au début du parcours, tant que le train n’est pas completement plein, les voyageurs sont super sympa, on s’offre de la bouffe, on jase un brin. Puis au fur et a mesure que le train se rempli, offrir de la bouffe a la ronde devient une largesse dispendieuse, on devient plus jaloux de son espace vital et on s’installe pour dormir, lire, manger, etc. En essayant de pas penser aux 1.5mm de vinyle qui separent nos fesses du bois de la banquette/lit. En écoutant le boniment des vendeurs de bouffe et cossins. En regardant les jolis paysages alterner avec les villages et les arrières cours des villes traversées. Enfin, Olik a sa version a lui du voyage pour les hispanophones.

Le seul train de nuit non asiatique que j’ai pris était un vieux Talgo Genève-Barcelone, dans le temps de Noel aussi, et qui reste définitivement ma pire expérience ferroviaire a date! Quoi que le fait que les fenetres des trains indiens sont toutes fermees de barreaux de fer leur fait perdre des points: après avoir vu un petit documentaire sur le train de Godra (qui, de facon interessante, défendait la these de l’accident), ca me faisait pas tripper.

Le point commun des trains asiatique pour moi est que je ne comprends absolument pas ce qui se passe autour de moi. Ca a commencé a la gare, quand on cherchait le bon quai. Comme c’était un train spécial pour le temps des fêtes il n’était pas sur les panneaux indicateur, mais j’ai insisté pour tourner en rond longtemps et demander au mauvais kiosque avant de tomber sur le bon guichet ou le gars venait, ce qui m’a rassuré, de répondre a la même question en Hindi au moins 15 fois. Dans le train, j’ai commandé un repas, pour finalement, a l’heure ou la commande devait arriver, acheter a un vendeur déambulant le meme plat. Je me suis trouve niaiseux quand 5 minutes plus tard mes voisins ont recu leur plateau repas officiel, mieux garni et probablement moins cher. Idem pour le chai: je me suis retrouve avec un truc pas tres savoureux en infusion alors que ma voisine savait reperer le bon vendeur qui lui versait directement du the infuse qui, je n’en doute pas, devait etre pas mal meilleur.
L’arrière plan de confusion ne s’est pas arrêté avec le train: arrivés a Mumbai, presque a l’heure, on a failli faire une gaffe: je pensais que le billet etait de Delhi a Mumbai-central (ou VT, ou je sais pas quoi, mais une grosse gare dans la ville). Pouvez-vous croire que si notre gare de destination est indiquée sur le billet, elle ne doit l’être qu’en hindi parce que moi je l’ai pas trouvée). On a débarqué avec tout le monde donc, un peu perplexes de se trouver dans une gare avec 3 quais et pas beaucoup de monde. Rendu sur la passerelle, il devenait évident qu’on était pas en ville. J’ai cru bon de retourner dans le train, parce visiblement on était pas a destination. Mais assis a notre place content de pas s’etre fait avoir, le doute m’habitait toujours. Je me suis renseigné jusqu’a ce que quelqu’un puisse me confirmer que le prochain arrêt était Goa… C’était bien le plus près de Mumbai que ce train allait nous ammener. (quoi que je me demande si on aurait été pressé de corriger notre erreur si le train était reparti avec nous a bord).

On s’est donc retrouvé en banlieue de Mumbai, avec aucun taxi qui ne voulait nous prendre jusqu’au centre ville et le train de banlieue était un peu intimidant, avec ses flanc debordants de personnes, comme un verre d’eau trop plein.

Finalement, c’était pas si pire (mais je dois me rappeller de ne plus porter un gros sac a dos, en plus d’un sac en bandouliere, avec les mains au plafond, dans une foule compacte, deshydraté, quand il fait chaud), surtout une fois qu’on a compris l’étiquette de s’éloigner du centre du wagon quand on ne descends pas a la prochaine station: faudrait pas nuire a la fluidité de la cohue… J’ai bien hate de participer au metro-sport-de-contact quand je serai plus en forme et moins chargé.

J’ai fini Parias pendant le voyage. Ce bouquin est génial mais il n’aborde l’Inde qu’a travers les grandes villes et Goa. La on dirait bien qu’après les vacances, on va gagner notre Cachemire en allant dans le coin d’Indore (trouver la ville sur la carte, et ce qu’en dit le Lonely Planet, est laissé comme exercice au lecteur) pour un petit bout de temps. On nous a promis la vraie Inde rurale. J’ai bien hate de voir ca.

Bonne année!

LOC

J’ai eu ma premiere experience cinematographique bollywoodienne aujourd’hui. J’etais deja alle au cine ici, mais pour voir un film americain.

Alors on estalle voir la mega production LOC: Kargil.
L’action se passe au Cachemire. Les dialogues sont en hindi, avec des bribes d’anglais ici et la. Le film a ete approuve par les censeurs et le ministere de la defense (indice: les pakistanais sont les mechants). Et ca dure quatres heures. Evidemment le public participe un peu, tant par des encouragements que des commentaires ou des appels telephoniques.

Le format allonge permets des developpements de personnages plus nombreux (quoi qu’ici on a mise sur le nombre maximal de heros avec des histoires assez congrues) et j’ai quand meme ete emu a plusieurs reprises.

J’ai bien aime en somme, meme si je suis ressorti avec un mal de crane lancinant, cause soit par la proximite de l’ecran, soit par les sieges un peu trop exigus, soit par la sono qui compensait par son coffre ce qu’elle manquait en fidelite, soit par le manque d’eau.

J’avais trouve sympa que par manque de budget une partie des scenes de combats aie ete filmees avec des vraies munitions, mais la vraisemblance des scenes de corps a corps etait un peu biaisee, les pakistanais s’effondrant a la moindre balle (sauf quand il faut rester debout agonisant pendant qu’un heros vous mitraille, qu’un ghurka vous trucide, ou qu’une grenade vous envoie revoller a 15 pieds). Les heros indiens eux (ils disent heros ici, pas star ou vedette), les poches de leur sac a dos pissant le sang, avec des flashback de leurs douces qui chantent en leur disant adieu, commettent plusieurs actes heroiques et/ou suicidaires. Bref, ca n’a absolument rien a envier au cinema americain sur le plan du documentaire patriotique.

C’est quand meme special un film de guerre ou les seuls becs sont entre acteurs masculins. Pourtant les heroines etaient positivement superbes, et les longs gros plans de leurs visages durant les chansons laissaient tout loisir d’admirer leurs yeux. Et les heros etaient pas mal non plus (sauf qu’une dentition correcte n’est pas un prerequis pour etre un acteur masculin a Bollywood, curieux surtout que les femmes ont des sourires a rendre jaloux une banquise). Ca fait changement des principaux heros de la TV du Kerala, qui est toujous allumee a l’appart, qui ont l’air de sosies indiens de Ron Jeremy.

Ca m’a aussi convaincu que si je change de religion, je deviens Sikh.

Reveillon

Nous avons eu une invitation surprise de Feroz pour le 25 au soir: Anil, le gars qui est responsable du Popular Education and Action Center (PEACE) avec qui on travaille depuis qu’on est arrive ici, faisait un BBQ.

Tres sympa, tres bon et une fenetre tres interessante sur une classe sociale un peu plus elevee aussi. C’etait evidemment delicieux, et ca a fait du bien de manger un peu de viande. Jimmy, l’amis de Feroz qui nous a fait decouvrir le rhum indien a notre arrivee, etait de la fete.

Le frere de l’hote etait la aussi, un type qui a ete prof de pharmaco a Saskatoon avant d’immigrer aux US. La il enseigne a Indianapolis et il profitait des vacances de son fils pour venir voir la famille. Il a du avoir une enfance assez wild: il allait visiter son pere et son grand frere en prison quand il avait 12 ans: les deux militaient, l’un dans le mouvement des enseignants, l’autre dans les assos etudiantes.

D’ailleur Anil, se vante a qui veut bien l’entendre d’avoir ete expulse 2 fois du CPI (Communist Party of India). Il a une theorie sur l’interpretation du Marxisme applique sans les ajouts Leniniens qui est apparemment fantastique mais qu’il refuse de nous expliquer sans qu’on lui convoque une conference avec un speaker fee de 10K$! Sa femme, prof de russe qui parle aussi un anglais impeccable, vallait aussi la peine d’etre rencontree. J’aurais du lui demander si c’est par manque de place a table ou pour une autre raison que son fils et son cousin n’ont pas mange avec nous.

Un truc qui m’a frappe est que pour un communiste, il entretient quand meme deux domestiques. Hyper sympa ce type mais il se serait encore plus s’il cessait de macher son paan qui le rend difficile a comprendre quand il parle.

Noel

Joyeux Noel!

J’espère que tout le monde passe un bon réveillon! Personnellement, je suis alle au resto avec Olik et Vipen. Sympa et savoureux. Je suis toujours surpris de voir a quel point les mets chinois sont populaires ici. Faudrait bien que j’essaye pour voir si le sino-indien ressemble au sino-americain ou si c’est plus authentique.

La temperature n’est pas très festive par contre: le brouillard (ma mauvaise langue dirait le smog) est si épais qu’hier les trains avaient parfois 19h de retard. Pas un seul avion n’a pu atterir ou décoller de Delhi hier matin. Et il fait toujours un peu frais.

J’ai appris hier de Vipen que le quartier, depuis l’implantation du gros cinéma juste a côté, avait subi une gentrification unique pour le sud de Delhi, si bien que notre appart se louerais maintenant facilement Rs 13-15 000. Et apparemment les filles qui se tiennent autour dudit cinema sont reputées pour leurs moeurs modernes et leur propension a prendre des initiatives. Je dois pas être leur type parce que j’arrive meme pas a accrocher un regard!

Je me suis payé le barbier ce matin. Je ne m’étais jamais fait raser le visage par un tiers. Très agréable comme expérience! J’avais seulement un peu peur que l’Inde ne marque un point au cricket pendant que j’avais la lame sur la gorge.

Encore une fois joyeux Noel et mes meilleurs voeux à toutes et a tous.

Centres d’appels

L’industrie des centres d’appels a profite avec avidite des moyens modernes de communications pour se globaliser.

Les vaillants et vaillantes telephonistes prets a prendre votre appel a toute heure du jour et de la nuit coutent cher. Ils coutent moins cher en Inde, et en achetant les longues distances a la douzaines, c’est tres attrayant de venir embaucher parmis les legions d’indiens sur-scolarises, sous-payes et anglophones.

Les Call centers ont modifie profondement le contexte du travail ici, c’est Vipen, qui y a travaille pendant un bout de temps, qui m’en a convaincu.

Il est ingenieur mecanique. Apres avoir gradue, sans experience (mais ou je vais trouver de l’experience si tous les emplois demandent de l’experience?), un excellent anglais, il y a trouve un bon salaire, a un prix cependant.

Ses griefs: D’abord la precarite des postes, tant au niveau individuel des congediements qu’au niveau general de la dependance sur des contrats de moyenne duree. Le marche favorisant l’employeur, les principes des normes du travail, existant en theorie, s’effacent au nom du progres technologique et de l’entree de capitaux. Les employeurs exigent des celibataires, sans attaches pouvant restreindre les heures de travail, souvent noctures pour s’accomoder avec les heures de bureaux americaine. La limite d’age a l’embauche dans la plupart des compagnies est fixee a 30 ans.

Depuis que les call centers se sont implantes, les week-ends n’existent plus me dit-il. Evidemment, les autres employeurs en profitent pour modifier leurs exigences en consequences.

Sur les contrats ne necessitant pas de connaissance technique, les femmes sont nombreuses. Il aurait ete impensable qu’une femme travaille de nuit il y a quelques annees seulement. Louable progres au nom de l’egalite des sexes?

La plupart des postes n’exigeant pas d’autres competences que de pouvoir lire un script (we’ve never used most of these products), les travailleurs se retrouvent en fin de contrat exactement au meme niveau d’employabilite qu’au debut. Sauf pour ceux qui ont atteint l’age venerable de la non-embauche.

Heureusement le salaire est bon. Presque 12 000$US, ce qui est quand meme substantiel ici.

Malgre tout, l’industrie des centres d’appels est vue comme une manne et les mesures prises aux USA pour limiter le « offshoaring » sont craintes.

Vipen lui a choisi d’accepter un poste, sensiblement moins paye, dans un autre secteur, mais toujours en TI, ce qui le desole un peu a cause de sa formation d’ingenieur mecanique. C’est qu’on outsource aussi le developpement de logiciels, mais ca au moins ca implique un certain developpement professionnel. Ses anciens collegues lui disent que s’il etait reste, vu son niveau de performance, il pourrait etre manager la, avec un salaire en consequence; il ne regrette pas son choix a date. Il a foi en ses capacites, ce que j’admire beaucoup, et j’aurais aussi tendance a croire en lui, son dynamisme est communicatif.