J3

Petit dimanche relax hier.

Juste avant d’aller au cafe Internet, j’avais pris un petit jus d’orange frais pressé dans un kiosque. J’avais bien vu que le gars lavait ses verres et son pot au robinet sans vraiment les essuyer… Je suis fier d’annoncer que mon système digestif n’a pas encore déposé de grief, alors j’ai remis ca ce matin, avec un jus d’ananas, sans épices cette fois par contre: je m’étais un peu forcé pour finir celui d’hier à cause de ca…

Le reste de la journée a été du pur tourisme: visite du Red Fort et de Old Delhi en rickshaw, incluant les faux frais pour le parking du rickshaw pendant une visite. À la décharge du chauffeur, l’endroit ou il nous a fait monter vallait vraiment la peine et j’aurais jamais pu trouver ca sans son aide. Petit arrêt dans un temple Jain, religion qui, d’après ce que j’ai compris du guide, a des éléments communs avec le bouddhisme et le zoroastrianisme. On a refusé les arrêts-shopping pour aboutir à la très-grande-mosquée-dont-le-nom-m’échappe. Il faisait trop noir pour des photos alors on y retournera une autre fois.

On a pas veillé tard, décalage horaire oblige. Après un shawarma dans un Amir local, ce fut un dodo bien mérité.

Ce matin, je réalise que je commence à apprécier la petite tasse de chai au réveil (avec les journaux sur la table.. grosse vie sale!). J’apprécie moins l’appel à la prière à 5h par contre, surtout que le décalage horaire fait que j’ai tendance à me réveiller plutôt tôt…
J’ai aussi eu droit à un cours sur le cricket. Ca a l’air plus intéressant quand on comprends ce qui se passe. En tout cas ca ressemble plus au baseball que je croyais, avec ce que ca implique de positif et de négatif. Sauf que avant que j’ai 5 jours de libre pour aller voir un match, ca va prendre du temps!

J’ai aussi appris que la nourriture que le cuisinier du guest house nous fait est celle de la province de Kerala au sud et qu’elle est plus épicée que celle du nord. Ca augure bien parce que je l’apprécie beaucoup et je la trouve pas trop piquée. J’ai un peu de misère a manger avec les doigts encore mais j’y mets beaucoup d’application.

Meeting avec Feroz au bureau de BGVS ce matin. On a clarifié un peu notre programme jusqu’au FSM. Et ils ont un G4 mais j’ai manqué le email ou il demandait d’apporter les logiciels pour. Un peu dommage tout de meme…

En me mouchant, je réalise a quel point l’air ici est nutritif en poussière et en suie.

J’essaye d’éviter de comparer l’Inde avec mon autre expérience asiatique, mais hier j’ai été un peu décontenancé par les regards des gens. Je me faisais regarder en Chine, mais pas de la même facon. C’est dur a décrire mais il y a un truc de différent. En Chine j’avais l’impression que c’était surtout de la curiosité, ici c’est différent, il y a un contenu que je décode pas.

J’ai plein de questionnement sur le concept du journal de voyage sur le web aussi… enfin.. on verra.

Jalons:
Dit non a mes premiers 25 mendiants. La plupart des femmes avec de jeunes enfants. J’avais l’excuse morale de ne pas avoir de monnaie. Je vais voir combien de temps mon coeur va endurer ca…

Vu mon premier rat. Il était mort cependant. Olik a une phobie des rats. Moi ca ne me fait pas un pli comme on dit. Par contre, je ne trippe pas arachnides, et Olik me garanti que ces bibittes là ne le dérangent pas. On va faire un tag team.

Négocié mon premier taxi, j’ai pas trop perdu la main; le troisième chauffeur a fini par me rattrapper pour acepter mon prix. Je vise 10 Rs de moins la prochaine fois.

Vu mes premiers touristes camouflés avec des habits indiens, un jeune couple d’occidentaux dans le Red Fort. Le problème c’est qu’avec leurs vêtements traditionnels flambant neufs, ils détonnaient encore plus que nous dans la foule.

J2

J’y suis.

Adieux a Montréal particulièrement chargés comme certains s’en doutent. Vol Toronto-New Delhi surprennament agréable compte tenu du fait que je n’avais pas de siege devant une sortie de secours et que le Airbus 343 était complement plein avec plein d’enfants à bord. Félicitations au personnel de bord qui a racheté une bonne partie de mes expériences passées avec Air Canada.

Contrairement à ce que m’avaient laissés entendre les dessins sur le site web d’AC, le vol passait au dessus de Terre-Neuve, au sud du Groenland, par dessus Moscou, Samarcand et Kaboul avant de bifurquer vers Delhi au dessus de Lahore. Les montagnes du nord de l’Afghanistan, sans égards pour ce qui s’y passe, sont très jolies vues de 37 000 pieds.

L’arrivée a Delhi a ete des plus relax. L’immigration a du prendre un gros 15 secondes, et ce qui sert de douanes est un gars qui regarde distraitement un appareil à rayon X sur lequel peuvent, si on est attentif et qu’on passe pas tout droit apres le kiosque de l’immigration, être examinés nos bagages à main.

Pas de cohue génerale à la sortie, mais une foule de gens bien calme attendant un voyageur dans un silence et un ordre qui m’ont semblé suspects. Feroz, qui travaille chez Alternatives, était là pour nous accueillir et nous ammener au BGVS guest house (photos a venir).

On m’avait annoncé un choc sensoriel olfactif, visuel et sonore. À vrai dire, l’odeur est assez prenante, principalement à cause de la quantité de motos et petits tricycles avec des moteurs 2 temps qui polluent allègrement.
J’avais lu que la conduite ici se faisait sur le cote gauche de la chaussée, je dois avouer que dans le traffic, je n’ai pas été capable de le déduire par observation. Je suis plein d’admiration pour les conducteurs indiens.

Découvrir une ville le soir est toujours intéressant. On voit dans les maisons et les commerces, les coins sombres sont mysterieux, l’horizon est limité.

Apres s’etre installé, Feroz nous a fait finir la soirée chez un pote ou lui-même habite. Récital de cythare et rhum indien au programme. Ca manquait à ma culture ce rhum qui vient d’ailleurs de se mériter une place à cote de mon Barbancourt. Incidement, je suis plein d’admiration pour les magnifiques barbes et moustaches poivres et sel qu’arborent plusieurs indiens, fallait que le le dise.

Ce matin, apres un déjeuner épice et une petite douche (au sceau tiede, au grand desespoir d’Olik) je découvre le quartier (et le cafe Internet local) a pieds. J’aime bien. Pour ceux qui sont curieux, l’appart est a Saket, au sud de Delhi.

Pas de grand choc encore, juste une vague dans laquelle il fait bon se saucer.

They made it

Well it looks like an 11th hour deal was reached at WSIS.

The process was obviously very tense, with observers being excluded from the meeting (although apparently ICANN’s president was the one targeted by the move).

I will reserve my opinion on the topic until I have time to read more.

Merci Cla. J’espère que tu vas pouvoir dormir d’ici à mercredi et finalement profiter de ton nouvel appart!

[update: more from the BBC, note the difference of tone between the Reg/BBC articles and the Washington Times. The draft declaration is here. The ITU site for the event has more goodies.]

Bridging the digital divide and beyond

Orbicom, the International Network of UNESCO Chairs in Communications that was jointly created with the Université du Québec à Montréal, has contributed a report to WSIS: Bridging the digital divide… and beyond:

It sets high standards in international benchmarking and places particular emphasis on developing countries. Its unique features are:

  • a cohesive conceptual Framework, which goes beyond connectivity measures and logically incorporates skills, as well as offers rich analytical linkages
  • explicit measurements both across countries at a given point in time and within countries over-time in such a way that comparisons are not reduced to changing rankings from year to year
  • policy relevant results on a component-by-component basis
  • immediate benchmarking against the average of all countries (Hypothetica) and the planet as a whole (Planetia)
  • use of existing and reliable data sets with a sound and transparent statistical methodology

The empirical application of the model covers a great number of countries. Measurements of networks are offered for 192 countries, covering 99% of the population of the planet; of skills and overall Infodensity for 153 countries representing 98% of the population; of Info-use 143 countries and overall Infostate 139 countries, both accounting for 95% of the global population. The results are based on 21 variables, reliable, tested and available to all and extends over the 1996-2001 period.

Thanks Cla!

Clown

C’est qui ce clown au National Post qui écrit des trucs ridicules qui font de la peine a quelqu’un qui m’est cher?

Il a un bon point: «China and Saudi Arabia are among those pressing for a UN-directed Internet». C’est un point qui mérite réflexion. Le reste est pas fort fort.

Sa conclusion?
«Bureaucrats, above all the politicized and slow-moving bureaucrats who infest the UN, could only harm the Net. Still, it’s no wonder they want to get their hands on it. It’s everything they are not, the ultimate in decentralization, a spontaneously growing global institution and the antithesis of world government».

Je doute qu’on habite la même planète monsieur le «Canadian Journalist» et moi, ca expliquerait qu’on ne semble pas utiliser le même Internet.

Parenthèse

Parenthèse. L’idée du titre m’est venue en montant l’escalier. C’est assez descriptif en fait. J’en suis à T-10 pour le départ. J’ai plein de choses auxquelles penser, et tout à la fois, c’est trop simple: je vais monter dans un avion et 17h plus tard je serai à l’autre bout du monde. Presque banal.

J’en suis à magasiner des assurances avec des clauses de rapatriement, pour ceux qui comprennent ce que ça veut dire. Je sais aussi que mes problèmes vont me paraître ridicules face à ceux des gens que je vais cotoyer là bas. C’est drôle à dire mais pour une fois je ne souhaite pas vraiment relativiser.

Une des raisons pour lesquelles j’ai voulu garder ce blog pseudonyme est que je me disais que si je voulais parler de mon chien et du temps qu’il fait, je me sentirais plus à l’aise de le faire. Ca tombe bien parce que je prévois faire un petit crochet dans cette direction pour les trois prochains mois. Je vais essayer de laisser faire les emails-romans-fleuve-collectifs-de-voyage cette fois pour poster sur pressepapiers.net. On verra bien ce que ca donnera comme formule.

Ça risque de pas être très habile par moments, je vous demande de ne pas m’en tenir rigueur.

À tantôt…

Palu

Mon gros débat moral ces jours-ci est de décider quel médicament je prends comme prophylaxie (oui oui, c’est pas juste un mot poli pour dire condom ou fluor) pour (ou contre, selon le point de vue) la malaria.

Dans le coin droit, le Lariam (melfloquine), à prendre une fois semaine, efficacité théoriquement la plus élevés des anti-paludéens. Dans le coin gauche, la Doxycicline, à prendre une fois par jour, efficacité un peu moins élevée, un antibiotique éprouvé.

Apparemment, la Malarone (chloroquine et proguanil) ou la Primaquine ne sont pas des bons choix pour moi… Malheureusement, les deux médecins que j’ai rencontrés à ce sujet n’ont pas été des plus limpides dans les explications sous-tendant leurs recommendations.

Le problème, c’est que le Lariam a très très très très mauvaise presse. Au delà des sites web, j’ai entendu les commentaires « C’est du poison », venant de quelqu’un qui a une solide expérience de terrain avec les anti-paludéens. De quelqu’un d’autre, « mon beau-frère en a pris, il allait 2 semaines en Côte d’Ivoire. Il a essayé de tuer ma soeur en revenant d’ailleurs ». On a même blamé en partie les dérapages du régiment aéroporté en Somalie sur les effets du Lariam. Quand un résident en neurologie te dit « Melfloquine? Ah oui, c’est l’fun ca, ça donne des psychoses et on sait pas trop pourquoi », c’est hyper rassurant.

La Doxycicline est un antibiotique souvent prescrit pour traiter l’acné. Il a les effets inhérents à ce genre de trucs, mais à ma connaissance, personne n’a jamais fait de psychose reliées à la doxycicline.

Quoi que les méfaits attribués au Lariam sont en eux même une psychose collective et il est bien difficile de distinguer le raisonnable de l’anecdote.

J’ai pris la dose test de Lariam (1 comprimé par jour durant trois jours) et j’ai été plutôt mal en point, mais j’ai eu plusieurs autres facteurs pouvant expliquer mon état durant cette période et il est difficile d’identifier la cause des effets. Bref je sais pas trop. Il y a quand même au moins une personne a qui j’ai parlé qui a bien toléré le Lariam.

Je suis à la case départ: je crois que les méfaits du Lariam sont exagérés: c’est quand même le médicament le plus prescrit contre la malaria dans le monde et la plupart des gens s’en sortent avec une balance des inconvénients positive. La Doxy est quand même moins efficace et plus contraignante à prendre et n’est pas non plus sans avoir d’effets sur les reins et le foie, mais ils sont étudiés et compris depuis cinquante ans. Ajoutez à ça des histoires où des gens sur le Lariam ont attrapé la malaria alors que leurs collègues s’en tenant aux granules homéopatiques s’est sont tirés indemne et vous avez un gars perplexe.

Tarif 22

C’est demain que sera entendu le pourvoi de la SOCAN sur le Tarif 22 (version 2003).

La cause a été entendue en Cour fédérale, puis par la division d’appel de ce tribunal. Les procédures judiciaires font suite à la décision administrative de la Commission du droit d’auteur d’accepter le tarif 22 proposé par la SOCAN. Pierre-Emmanuel, qui était chez Robic à l’époque, avait fait part de ses impressions sur cette décision.

La décision a fait beaucoup jaser, notamment a cause de son impact sur les webcasters; Lexinformatica a un petit dossier sur la question aussi et Slashdot en a parlé.

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Journée automobile

C’est la journée des autos… Mon auto à moi n’étant pas un rutillant bolide, je dois prendre un peu soin d’elle si je veux pas qu’il ne m’en reste qu’un petit tas de métal rouillé à mon retour d’Inde… D’ailleurs, la semaine dernière, j’ai eu la joie de voir qu’on avait laissé dans ma vitre une carte d’affaire annoncant les services d’un ferraillleur m’offrant jusqu’a 500$ et un ultime remorquage gratuit pour mon véhicule. Ca envoie un message…

Dans les mesures de sauvegarde prises on note récurer le dessous des ailes à la petite brosse en métal pour enlever la bouette accumulée et limiter la pourriture de la tole, puis poncer et gratter le fond de l’auto à l’interieur pour enlever le rouillé avant que ma jambe ne passe a travers le plancher. Notons que ca m’a permis d’acheter mon premier « powertool » a moi, une ponceuse à angle, et sa brosse en fils tortillés assortie. C’est un jalon dans la vie d’un homme.

La dernière étape a été l’applicaiton de 2 généreuses couches de Herculiner. A voir comment je suis absolument incapable de faire partir ce que je me suis mis sur les mains, ca devrait tenir pour un bout de temps.

Tous comptes faits, avec les particules de métal et de peinture du poncage, les vapeurs d’acétone du décapage et celles de la peinture, je crois que j’ai du y laisser un peu de mon futur potentiel de santé.

À faire: trouver une clé à rochet qui fitte entre le chassis et la carosserie pour réussir à enlever les boulons des sièges et passer du Herculiner à la grandeur du fond de l’auto. Je me demande si je pourrais pas aussi faire l’interieur des ailes à l’avant, mais ca implique acheter des chandelles pour pouvoir enlever les roues. On verra au printemps.